par Jidé le 24 mai 2012



Premières impressions au déballage

Un emballage “blister”  comme on les aime aux États-Unis (Crosman, Daisy...) pour les armes de bas de gamme — dur pour transporter l’arme ou lors de la revente...


Le pistolet est très lourd : plus d’un kilo. Tout métal, mais la couleur n’est pas noire ou bronzée, c’est un beau gris profond métallisé, du genre de celui du Tanfoglio Witness...

Bien en main. Bonne nouvelle, son chargeur est compatible avec celui du Beretta Elite, qui est le champion du monde de l’aisance lors du graillage* ! Quoique pas lourd comme ceux de nouvelle génération qui incluent la cartouche de CO2, il sort franchement bien, et tout seul, de l’arme lors du rechargement (faire le zouave en imitant le T.S.V.* ne sera pas impossible ;¬)

Arme métal, mais “bidon” : tout est faux, venu de moulage, sécurité, chien, arrêtoir de chargeur — comme sur les Elite ou les Defender... N’est vrai que le poussoir de chargeur, et une sécurité réelle sur le côté gauche (sécurité qui, comme souvent, se révélera trop chiante à manipuler pour être utilisée en vrai lors du tir ; car les maniaques du sécuritaire sont souvent des cons, en pluss).

Marquages corrects, sans bêtises ; la firme Aftermath (un spécialiste de l’airsoft, notre pistolet doit être son seul airgun original ; d’ailleurs le manuel dit à tort que “c’est un airsoft” !) réside en Floride mais la fabrication est due à Taiwan.

Visée : les fanas de la fibre optique (Tru-Glo) vont être ravis, il y en a sur la hausse et sur le guidon ! Pas de réglages en hauteur ou direction, mais on pourra échanger la visée (vis et queue d’aronde). De toute façon, avec son rail* intégral Weaver* supérieur (une première ?) ce pistolet sera forcément équipé très vite d’un red dot* ! Il a aussi un rail* Weaver* inférieur pour les ceusses qui trouvent un intérêt à la visée laser ou aiment à s’éclairer la nuit avec une arme — pourquoi pas...

Angoisse lors du premier tir : j’ai utilisé des BBs cuivrées légèrement plus grosses que les normales, résultat, toutes coincées dans le canon — mais de toute façon tout le monde s’accord à déconseiller les BBs cuivrées, alors... Retour à l’acier !

Tir en double action obligée, avec détente “de police” ! Mais elle est constante et régulière... et les détentes très lourdes sont, n’est-ce pas, un bon entraînement à la musculation de l’index !

Prix aux U.S. : 70 dollars (> 100 euros rendu en France avec les frais). Pas encore de vendeurs européens, à ma connaissance.



Caractéristiques

Elles sont pour l’instant en anglais mais je traduirai dès que possible. [N.D.L.R. En parlant de traduc, aftermath mayhem signifie bagarre d’après-guerre... Mais Mayhem est aussi un groupe de heavy metal, logique : l'arme est heavy et en métal !]

Les choses les plus importantes : puissance 3 joules, 19 coups, canon lisse de 8 pouces (faute de frappe !!! moi, je mesure 5 pouces et quelques, pour 14 cm), ce qui est déjà bien — voir le SIG X-Five (arme de l’année 2010) qui doit justement son nom à ces cinq pouces... Autonomie : 110 billes (c’est bien quand c’est pas du blow-back* ;¬)


Ces infos viennent de Pyramydair.com, où tous les clients (trois en tout) ont donné cinq étoiles (sur cinq) à ce pistolet.


Premières photos de détail (copyright Pyramydair)

 


Quelle est l’arme originale ?

Je n’aime pas les armes A.C. qui ne reproduisent pas de prototype original, sauf si ce sont des armes de compétition (Steyr, FWB...) ou ayant un véritable design personnel (Zoraki...). Marre de voir le 1500 clone d’un pistolet moderne en “matériau composite”... 

Je crois que le Mayhem est fabriqué comme une copie du Beretta 87 (un des Beretta 87, pas le petit Cheetah), une arme de .22LR qui se débrouille très bien dans les stands, et un vrai poids lourd...

Je ferai un de ces jours une review de ce dernier , que tout le monde adore dans mon club. Les deux montrent aussi une filiation avec le célèbre Beretta 92 choisi par l’armée U.S., non  ?




Au tir à sept mètres !

Premiers essais en appartement sur la ciblerie anti-rebonds. La tôle de 0,5 mm en prend un sacré coup, les impacts de billes forment un profond cratère ! Donnér sur le paier pour 3 joules,l'arme a bien l'air de les mériter.

À sept mètres en tir rapide (aussi vite qu'on peut presser la détente) un groupement tout à fait honorable ... Le gaz ne manque pas, même à haute cadence.



À sept mètres, au calme, on “tient l'euro” . Tout est pour le mieux.

L'autonomie est ahurissante : j'ai toujours la même cartouche après une heure... J'ai installé un red dot* mais comme il a fallu pas mal de billes pour le régler, j'en avais un peu marre. La suite plu tard donc.



La détente est plus lourde (plus fatigante) quand on fait du tir de précision que quand on tire vite comme un bourrin. Pour de la précision, il faut appuyer... appuyer... appuyer... sur la détente sans se préoccuper du souffle ni de la visée exacte ; une fois qu'on arrive au point d'enfoncement où va avoir lieu le départ, on bloque la respiration, on fignole la visée et pan. L'enfoncement critique de la détente est affaire d'habitude, comme avec toutes les armes non-compète.

À dix mètres, tout simplement parfait !



On a choisi une cible "V.O." (vitesse olympique), plus grande que notre cible "10 mètres" habituelle. Le dix a la taille d'une pièce de un euro. 


Les chargeurs étant compatibles avec le Beretta Elite, on en a trois en tout (plus de 50 coups disponibles).

 Vu dans une mallette de transport, le Mayhem est très semblable au célèbre et inégalé SIG X-Five...


... Et ses scores vont être très proches !


On a monté sur son rail Weaver un très petit red-dot* Fuzyon (milieu de gamme, 100 €).



 Prise en mains... Séance de musculation de l'index (!)...

Le red dot est à régler. 



 Première salve de dix billes, tir calme, position Weaver. Dix mètres.


Le poids lourd de l'arme fait que les coups de doigt dus à la détente sont fortement atténués en cible — pourtant on les visualise parfaitement dans le red dot, dont le point part en haut à droite...


Cinq 10 et cinq 9 à dix mètres, c'est ce qu'on aimerait faire tous les jours à 25 mètres avec un pistolet de 9 mm !



Finalement, en tir "5 en 10" (cinq coups en dix secondes, discipline olympique sur ce type de cible), les résultats sont EX-CEL-LENTS !  Le cercle jaune (taille d'un euro) a reçu 15 des 30 billes tirées.

Un petit réglage final de la visée s'imposerait (deux + deux clics).



De deux choses l'une : ou bien la détente se rode (on est arrivé à 300 tirs), ou bien le tireur s'habitue à la situation.


En tout cas, conclusion : yesss, l'arme est belle et bonne. Sitôt arrivée en Europe, elle vaudra le coup pour diversifier votre collec'...



Amicalement — Doc Jidé.




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