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Le pistolet GSG-92 (CO2, BBs, blow-back)

Par Jidé le 22 mar 2011 | Editer



Le GSG-92, ce que j’en pense




Type : P.A.*, pistolet (semi-) automatique SA-DA, CO2 avec sparclette de 12 g, blow-back*, cal. 4,5 mm. Longueur du canon : 120 mm (4 pouces et demi). Capacité du chargeur : 27 BBs (billes métal) de 0,35 g. Poids : 1150 g. Energie : 1,75 joule (donnée constructeur). Fabricant : German Sport Guns (origine Taiwan). Prix estimé 2009 : autour de 130 euros. Classement : 7e catégorie, vente interdite aux mineurs.


Impressions de sortie de boîte : bonnes ; gros, lourd, beau, bonne finition ; quelques différences d’avec un Beretta 92 « normal »… Le plus visible : la sécurité sur la carcasse et non sur la culasse, un rail Weaver sous le canon… La sécurité est en tout ou rien comme sur un Colt 1911 Government elle ne désarme pas le chien.



Chargement du gaz : excellent, une grosse vis Allen invisible et sa clé fournie (visserie américaine, ne pas la perdre !).

Chargement des billes : aïe ! Les billes doivent être insérées une à une, en forçant, tout en en retenant en arrière le ressort ; la chargette qu’on voit sur la photo n’est pas fournie (le manuel dit, avec un humour vraiment taiwanais : « une chargette est peut-être fournie dans la boîte«  !!!) mais elle ne sert à rien ; chaque BB doit être poussée avec l’ongle… Et il y en a 27… Tous les doigts douloureux au bout de quelques tirs, on va chercher une tige de bois (brochette en bambou, voir flèche ) pour pousser les billes… Est-ce que ça se fera avec le temps ? En tout cas, vive le chargement de vraies 9 mm à côté…



Au tir , d’abord à sept mètres, position debout à deux mains (Weaver*), visée sous le noir. Bon petit groupement ! Ça tape bien, le blow-back est présent, sinon puissant… La culasse reste en arrière après le dernier tir. La détente est presque idéale, douce, franche… et le blow-back (qui n’a pas que des qualités subjectives !) nous permet de tirer toujours en simple action.

À dix mètres, on se pose, on a mis une cible Lionel puisque l’arme est visiblement réglée « combat ». Groupement honnête, ci-dessous à gauche ; autre, à droite, avec une « échappée* » annoncée, due au tireur.


Si on continue à tirer, vite mais au posé, deux remarques : pas plus de deux tirs rapides consécutifs (double taps) sinon la puissance diminue (on l’entend et on le voit en cible), ci-dessous des séries de 5 et de 10 coups entachent complètement la qualité du tir. (Nota-bene : on pinaille exprès ; le résultat reflète fidèlement le côté « combat » de l’arme…)




Là, on a tiré rapide à 8 mètres sans appui des rafales de trois coups ; résultats tout à faits décents pour un pistolet auto, on sent bien le groupement central…
Autonomie : aïe, aïe ! On paie l’effet blow-back très cher, pas plus d’une cinquantaine de BB (deux chargeurs) pour une bonbonne de gaz !!! (6 sparclettes vidées en moins de deux heures…)


Le secours de la macrophotographie explique un peu les résultats « juste honnêtes » et l’inconfort dans la visée : regardez la hausse complètement pourrie ! Les deux moitiés droite et gauche ne s’alignent pas du tout (presque un millimètre !) ; en plus il y avait de la peinture blanche dedans (au bout de la flèche) ! Ça pourra se corriger à la lime fine en prenant bien son temps (l’arme tirant vers le bas, limer le haut de la hausse pour l’égaliser fera remonter le tir).



Le guidon aussi a reçu un « pète » : il brille sur un de ses coins (flèche), faussant le tir ; dur à corriger, aucun vernis ou peinture ne tiendra là… En attendant, j’ai barbouillé hausse et guidon de noir de fumée, comme font les tireurs à la poudre noire !!!

Première journée pas gaie-gaie (chargement des billes, autonomie), donc… Demain, suite, Duel AC et tir à l’étau…

À bientôt… Amicalement, Doc Jidé

Le GSG-92 tiré à l’étau


Confirmation d’impressions négatives : on pensait que le tir rapide nuisait à la précision de l’arme (à preuve que le bruit de départ et celui des impacts deviennent de plus en plus faibles)…
Voici une série de cinq balles tirées à une minute d’intervalle, l’arme bloquée dans un Jidétau :



Le groupement est formidable : il « tient le neuf » (marqué en jaune) de la cible pistolet dix mètres (et nous sommes à dix mètres !)…
Mais voici, à une cadence (une balle toutes les deux secondes) très faible pour une arme de combat, le résultat des cinq billes :



Largeur identique (évidemment) mais hauteur qui « tient » tout juste le visuel de la cible (en jaune).
Inutile de vous dire que ça n’est pas par du tir lent que nous avions commencé nos tests, et que les trois ou quatre premiers essais en tir « normal » (un tir par demi-seconde) étaient suffisamment mauvais (grosso modo un cercle de 20 cm) pour que nous incriminions l’étau (resserrage des joints, etc.) ; mais non…
O.K., O.K., ça n’est pas une arme de tir… mais quelles disciplines même récréatives peut-on pratiquer si l’on doit attendre le réchauffement du CO2 entre chaque tir ? Même le tir de plinking* va souffrir : en tir normal vous devrez toucher la canette du premier coup, sinon c’est foutu !

Ce problème de cadence nuit gravement au tir Duel A.C. : même si la dispersion des tirs est moins importante dans une cible Taylor, le bruit et donc l’impression ressentie lors des doubles et triples taps sont tout sauf convainquants.


Si, comme moi, vous avez en plus une mauvaise prise en main des Beretta 92 en général (à ma main, qui est de taille M, leur crosse me donne l’impression d’être la plus grosse du monde), et si vous avez ressenti la douleur de charger les billes, et subi une hausse digne de Picasso, et changé de cartouche de gaz tous les deux chargeurs… l’expérience est donc loin d’être sympathique.
Un beau et bon Beretta blow-back, donc, mais avec « quelques défauts » !!!

À bientôt… Amicalement, Doc Jidé

Leman74. — Le plus regrettable en ce qui me concerne étant l’impossibilité de tirer avec une cadence soutenue.
Jidé. — J’ai tout de même bien souligné que l’imprécision saute aux yeux sur une cible « fédérale » à dix mètres au posé, mais sera peut-être imperceptible sur silhouette à 7 mètres
D’autre part, le double tap est bon, le triple médiocre, le quadruple pire… mais tire-t-on 4 coups sur ordre ? Je ne me mets pas à défendre le GSG subitement, mais je ne veux pas non plus nuire aux ventes avec mes désidératas de tireur de précision… (À l’époque où j’avais un PPK/S, blow-back lui aussi, qu’aurait donné le tir à l’étau !!!)


Ce que Leman74 en pense


Voilà, je l’ai reçu !… et celui de Doc Jidé himself s’il vous plaît !!!
Réceptionné dans cette après-midi même, la prise en main et l’essai furent rapides pour l’instant et je vous livre mes-premières-impressions-personnelles-à-moi-même :

Prise en main : ergonomie, finition, taille, poids très sympa et proche de l’original. De mémoire (il y a un bon bout de temps que je n’ai pas tenu un vrai 92) la crosse paraît un poil plus grosse que l’authentique car il me semble moins naturel de manoeuvrer le poussoir de déverrouillage de chargeur que sur l’original.

Démontage : conforme à l’original, du moins pour la culasse. Appuyer sur le bouton côté droit de la carcasse tout en actionnant simultanément la clé de démontage du côté gauche. La culasse coulisse vers l’avant. Petite subtilité pour ôter/replacer la tige guide et le ressort récupérateur d’inertie, qui seront à manipuler avec soin.

Un petit souci de fonctionnement à vide dès la réception du colis m’a conduit à démonter l’arme. Un petit ressort se baladait tout seul et après avoir dévissé les plaquettes de crosse, j’ai pu le remettre à sa place : c’était le ressort de maintien de la gâchette (oui, j’ai bien dit gâchette!). Lors de ce démontage j’ai pu constater que le poussoir de déverrouillage du chargeur est ambidextre et peut, moyennant un léger bricolage, être positionné à droite ou à gauche de la crosse.

Au pas de tir : mon pas de tir commence à souffrir des conditions hivernales et mes impressions seront donc à nuancer car les résultats sont affectés par des températures < 15°.
Cela dit, je confirme que les organes de visée restent… approximatifs. Tir à 6 m. Le blow-back donne de bonnes sensations, mais claque un peu moins fort que sur mon CP-99 Compact pourtant plus léger.
Les tirs restent homogènes sur l’axe horizontal, mais une flèche importante vu la distance de tir est à déplorer en tir rapide. Le double tap* passe, cela dit, très bien.

Surprise : en tir rapide, j’ai été confronté à des incidents de tir qui m’étaient jusqu’alors inconnus en CO2 : double alimentation et défaut de verrouillage.
Double alim’ car parfois des BBs se « promènent » au niveau de la chambre.
Défaut de verrouillage car… j’en sais rien ! Peut-être un geste malheureux qui a freiné le retour de culasse…

Lorsque la sparclette arrive à sa fin, j’ai constaté sur les deux vidées aujourd’hui que la valve laisse échapper d’un coup le gaz restant en laissant entendre un grand pchittt…

Bilan : difficile à dire pour ne pas avoir pu tirer avec des températures adéquates. Malgré tout je dois reconnaître que j’aime beaucoup l’objet : le look, le réalisme, le poids de l’ensemble, les manip’… (sauf la sécurité et l’approvisionnement un peu fastidieux).
Le tir en double tap* reste malgré tout sympa et reste plutôt groupé…
Enfin, le système du « percuteur » me semble un peu fragile : un ressort, là encore, est sorti de son guide (vite replacé) suite à une « double alim’ » (sans doute à cause d’une Bb vagabonde)

En bref, je pense que ce GSG reste un bel objet, esthétiquement réussi, à réserver exclusivement aux amoureux du Beretta et qui souhaitent une réplique réaliste et à dédier exclusivement au tir fun*.


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